• L'UN DES CHATS.....

     

    LE CHAT

     

    De sa fourrure blonde et brune
    Sort un parfum si doux, qu'un soir
    J'en fus embaumé pour l'avoir
    Caressé une fois, rien qu'une.

     

    C'est l'esprit familier du lieu ;
    Il juge, il préside, il inspire
    Toutes choses dans son empire ;
    Peut-être est-il fée, est-il Dieu ?

     

    Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
    Tirés comme par un aimant,
    Se retournent docilement
    Et que je regarde en moi-même,

     

    Je vois avec étonnement
    Le feu de ses prunelles pâles,
    Clairs fanaux, vivantes opâles,
    Qui me contemplent fixement.

     

     

    Charles baudelaire,
    Les Fleurs du Mal, 1857.

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  • Commentaires

    1
    Samedi 20 Février 2016 à 15:45
    renee

    Un beau poème mais peut-il en être autrement avec Baudelaire? Bises

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